• BUZZ DU JOUR - Les "Cannabis Socials Clubs" : les cultivateurs de cannabis veulent se faire déclarer

     

    cannabis légalisation
    Photo d'illustration - Crédit Photo : Creative Commons
     
    Des petits groupes de cultivateurs de cannabis français, les "Cannabis Social Clubs", souhaitent déclarer leur activité dans les préfectures au mois de février prochain. A visages découverts, ils cultivent leurs plants sous la surveillance de la police.
     
    "Legalize it Don’t Critisize it" chantait Bob Marley en parlant du cannabis. Depuis 2009, cette chanson pourrait bien être l’hymne des "Cannabis Social Clubs" français, ces petits groupes, estimés entre 150 et 200 dans l’Hexagone, qui ont pour objectif de faire pousser et de partager des plants de cannabis. Les cultivateurs de ces groupes ont bien l’intention de déclarer leurs pratiques dans les préfectures au mois de février prochain.

    Mais pourquoi vouloir se déclarer alors qu’on sait très bien que les poursuites pénales pour ce genre d’activité sont lourdes (l’article 222-35 du code pénal explique que la production ou la fabrication de stupéfiants sont punies d’une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 000 euros accompagnée de 20 ans de réclusion criminelle) ? "Nous voulons imposer notre activité", a expliqué Dominique Broc, porte-parole national du projet, relayé par 20 Minutes. "Nous produisons pour protéger notre société des effets pervers des mafias qui sont en train de s’implanter sur le territoire pour produire du cannabis, souvent frelaté, à grande échelle et le revendre à nos enfants" a-t-il ajouté. Jardinier de profession, Dominique Broc a décrit son activité et son "Cannabis Social Club" de Touraine qui compte 16 personnes partageant les frais. Une vraie coopérative. "Chacun au prorata de sa consommation paye en fonction de son besoin au prix de revient", a-t-il déclaré.

    Fermés aux mineurs, ces clubs comptent des personnes ayant toutes des métiers à côté. Dans le "club" de Dominique, on peut donc compter un médecin, un chauffeur de taxi mais aussi une femme malade fumant "avec l’aval de son médecin". Ces fumeurs sont bien conscients que la police les surveille. "J’imagine qu’elle nous surveille et voit donc bien qu’on ne fait pas de trafic" a précisé le porte-parole. Militants en faveur de la dépénalisation du cannabis en France, ces cultivateurs veulent "lutter contre le fléau de la prohibition" et veulent que leur "action soit reconnue d’utilité publique" a ajouté Farid Ghehioueche, un autre fondateur des "Cannabis Social Clubs".

    Peu importe les jugements que les autres pourront porter sur leur activité, ces cultivateurs qui ne cachent pas leur visage ne sont "pas là pour faire du business mais pour vivre sans prendre de risques en achetant au marché noir des produits de qualité douteuse". C’est pour cela que leur démarche de déclarations officielles est entreprise dans le but d’être "reconnus par l’Etat comme des citoyens à part entière", a conclu Farid Ghehioueche.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :